Présentation

"Lire c'est guérir"

C'est aussi grandir, aimer, partager.

Nous avons déjà corné des pages, ou pris en note une citation... puis nous les avons perdues, oubliées.

Ce blog a pour vocation de jouer aux marque-pages, de retrouver le passage qui nous avait ému, touché, interrogé.

Parce que chaque lecture est un chemin vers soi-même, parce qu'une phrase bien choisie a parfois plus d'impact qu'un long argumentaire.

mardi 23 juin 2015

Maudites de Jeannette Bougrab

Albin Michel, 2015

p.127 : " Dans le monde, plus de soixante-cinq millions de petites filles ne sont pas scolarisées. Les croyances les plus archaïques perdurent. En Inde , une majorité de familles estiment qu"éduquer une fille, c'est comme arroser une plante dans le jardin de son voisin." Proverbe que, dans son immense sagesse, le Mahatma Gandhi a condamné, lui qui encourageait l'éducation des filles : " Éduquer un homme, c'est éduquer un individu. Éduquer une femme, c'est éduquer tout un peuple !"

p.133 : " Les fous de Dieu ont compris que la liberté de conscience, la liberté individuelle passent par l'école. Seule l'instruction permet d'avoir la distance nécessaire pour critiquer les préceptes archaïques que les islamistes veulent instaurer avec la charia. Le bien le plus précieux que l'on puisse offrir à une petite fille est l'accès à l'école, l'accès à l'instruction." 

mercredi 10 juin 2015

Les déshérités de F.X Bellamy

Plon,2015

p.119 :" parmi tous les êtres vivants,  l'homme se distingue par le fait qu'il a besoin de l'autre pour accomplir sa propre nature.  Pour le dire autrement,  nous ne sommes pas immédiatement humains."

P.122 : " La transmission de la culture revêt en effet une portée essentielle : ce qui est augmenté par elle,  ce n'est pas l'acquis,  l'avoir,  le capital culturel de l'individu,  mais son être même. "

P.125 : " Apprendre par coeur,  c'est laisser un texte,  une musique,  un savoir nous habiter, nous transformer, élever et élargir notre esprit et notre coeur jusqu'à leur propre hauteur. "

P.146 : " En réalité,  rien n'est plus fécond, pour faire croître une liberté nouvelle, que la rencontre avec le livre. L'homonymie du mot liber, qui veut dire en latin à la fois " libre " et " livre ", n'a rien d'insignifiant...Le livre est un chemin, qui nous force à sortir de nous -mêmes -le signe en est l'effort qu'il exige de nous . Mais si nous sommes ainsi conduits en dehors de nous -mêmes,  c'est pour mieux nous y trouver. "

p.206 : " Nous ne nous sommes pas faits tout seuls ; par notre langue, notre histoire, les savoirs que nous avons reçus, nous avons été conduits jusqu'à nous-mêmes, jusqu'à notre propre pensée et à la liberté que nous avons conquise."

Choix de C.Meaudre

vendredi 5 juin 2015

La part des flammes de Gaëlle Nohant

Éditions Héloïse d'Ormesson, 2015

p.83-84 : "  Des heures passées dans la bibliothèque à dévorer de préférence ce qu'un précepteur lui eût interdit. Tout lire lui avait donné le vertige et une faim grandissante du monde. Elle y avait perdu le peu de déférence qu'on lui avait inculquée. Les livres lui avaient enseigné l'irrévérence et leurs auteurs, à aiguiser son regard sur ses semblables; à percevoir au-delà des apparences, le subtil mouvement des êtres, ce qui s'échappait d'eux à leur insu et découvrait des petits morceaux d'âme à ceux qui savaient les voir.
Mais la lecture avait aussi précipité sa chute. Quand elle entendait dire que les romans étaient de dangereux objets entre les mains d'une jeune fille, elle ne protestait plus. Puissants et dangereux,oui, car ils vous versaient dans la tête une liberté de penser qui vous décalait, vous poussait hors du cadre."
Choix de Christine Meaudre